À Dzaoudzi-Labattoir, la tension monte au sein de la majorité municipale sortante. Mikidache Houmadi, successeur de Saïd Omar Oili à la mairie lorsque ce dernier est devenu sénateur, vient d’annoncer sa rupture avec le parti NEMA, qu’il avait pourtant servi pendant plus de vingt ans. Candidat désigné à l’unanimité par la section locale du mouvement en avril dernier, il se voit écarté par son ancien mentor, qui a décidé de se présenter lui-même aux élections municipales de 2026.
Dans un communiqué ferme mais apaisé, Mikidache Houmadi déclare : « Je ne suis ni dans la rancune, ni dans le ressentiment. Je suis dans la responsabilité. » Il dénonce un refus de respecter les règles internes du parti et une volonté de confisquer les choix des militants. « Je quitte un nom. Mais je garde l’essentiel : l’honnêteté, le travail, et l’amour de ma commune », affirme-t-il encore, en lançant sa propre campagne.
Cette rupture ouvre une période d’incertitude pour la commune. La question du cumul des mandats se pose si le sénateur venait à être élu maire, ce que la loi n’autorise pas. Les rumeurs vont bon train à Labattoir : certains disent que Saïd Omar Oili souhaite revenir à la mairie, d’autres qu’il installerait une nouvelle figure. Une chose est sûre : cette division pourrait affaiblir la majorité sortante et ouvrir un boulevard à l’opposition. La campagne est désormais bel et bien lancée.





