La situation du VIH reste alarmante sur le territoire, où Santé publique France relève en 2024 98 nouvelles séropositivités, contre 92 en 2023. Avec 306 cas par million d’habitants, Mayotte présente le deuxième taux le plus élevé de France, juste après la Guyane. Le taux de positivité atteint 5 pour 1 000, un niveau sans équivalent national, alors que le dépistage en laboratoire recule, passant de 110 tests pour 1 000 habitants en 2023 à 98 en 2024.
Les diagnostics restent tardifs : le délai médian de 2,7 ans entre contamination et découverte reflète des parcours de soins fragilisés. Près de 150 personnes vivraient avec le VIH sans connaître leur statut. Les femmes représentent 54 % des nouveaux cas et les 25–49 ans en concentrent 72 %.
En 2024, le CeGIDD a réalisé 2 335 sérologies VIH, dont 12 positives, mais la tendance s’aggrave : 31 cas ont déjà été recensés en 2025. Les acteurs associatifs ont effectué 3 450 TROD, avec 4 positifs, tandis que les ventes d’autotests progressent fortement, passant de 327 en 2023 à 1 127 en 2024.
Les IST témoignent aussi d’une forte vulnérabilité : 361 chlamydioses, 174 gonococcies et 33 syphilis ont été diagnostiquées. Dans un contexte régional où le VIH progresse à nouveau dans l’océan Indien, les autorités sanitaires appellent à renforcer prévention, dépistage précoce et continuité des soins.






