Top pub
Top pub
Top pub
Top pub

Deuxième édition de la Semaine de la dénutrition

Si l’on parle souvent des dangers de la malnutrition par excès – comme le diabète, l’obésité ou les accidents vasculaires cérébraux – la malnutrition par carence (ou encore la dénutrition) reste une maladie moins connue. La semaine nationale de la dénutrition (du 12 au 21 novembre) sera l’occasion de sensibiliser les citoyens, comme les professionnels du soin et de l’accompagnement, à propos des enjeux, actions préventives et traitements de cette maladie.

 

La dénutrition est une maladie qui apparait lorsqu’un individu ne mange pas assez par rapport à ses besoins (de protéines, de matières grasses, de vitamines..). Elle conduit à une perte de poids, que ce soit chez une personne initialement mince, de poids normal ou en situation de surpoids. Cet amaigrissement entraîne un affaiblissement de l’immunité et des capacités physiques, ainsi que des troubles de santé mentale de l’individu. In fine, elle diminue fortement la qualité de vie et augmente le risque de mortalité.

 

Plusieurs signaux peuvent indiquer une situation de dénutrition : une perte de poids, une perte d’appétit, des difficultés à avaler, un enfant qui ne grandit plus. La dénutrition peut concerner tout le monde, il n’y a pas d’âge pour être dénutri. En Métropole, elle touche 2 millions de personnes qui sont pour la majorité les personnes hospitalisées, celles ayant des problèmes de santé (cancer, maladies chroniques…) et les personnes âgées en perte d’autonomie.

 

À Mayotte, on retrouve les mêmes publics touchés par la dénutrition que sur le territoire métropolitain : personnes hospitalisées, atteintes d’une maladie chronique, âgées. Mayotte est cependant le seul département français à être touché de manière importante par la dénutrition de l’enfant, qui sévi plutôt dans les pays en développement. Environ 8% des enfants de moins de 6 ans sont concernés à Mayotte. Ce qui est un pourcentage élevé à mettre en corrélation avec les taux de précarité et de pauvreté du département.

 

La dénutrition infantile entraine des séquelles physiques (retard de croissance), parfois mentales (retard du développement cérébral, handicaps, troubles comportementaux). Dans les stades les plus sévères, le pronostic vital de l’enfant peut être mis en jeu. Pour assurer la meilleure prise en charge possible de ces enfants, un dispositif a été déployé sur l’île en partenariat avec le CHM, la PMI et la Croix Rouge française depuis fin 2018. L’objectif : systématiser le dépistage, proposer un parcours de soins et un accompagnement social des enfants afin de lutter contre cette maladie.

 

Pour cette deuxième édition de la Semaine de la dénutrition, associations et professionnels de santé de Mayotte échangent de nouveau dans le but d’informer et de sensibiliser la population : ateliers de dépistage, échanges et sensibilisation atour de cette thématique, ateliers de composition de menus etc.

 

 

Articles associés