L’heure des vacances n’a pas encore sonné à Mayotte, mais la tension monte fortement autour des établissements scolaires. Les forces de l’ordre, mobilisées chaque jour pour sécuriser les abords des collèges, lycées et transports scolaires, doivent désormais faire face à une montée de la violence. Les caillassages d’autocars se multiplient et ne se limitent plus aux zones réputées sensibles. Des communes comme Chiconi ou Bandrélé sont désormais également touchées. Mais hier, la situation a pris un tour bien plus ennuyeux à Dzoumogné.
En milieu, les gendarmes positionnés devant le collège et le lycée ont été pris à partie par un groupe d’individus. Plusieurs d’entre eux étaient cagoulés, armés de machettes et vêtus de combinaisons blanches rapportent les témoins. Ils allaient selon toute vraisemblance ériger un barrage devant les établissements pour délibérément compliquer la sortie des élèves. L’arrivée rapide de renforts a permis de mettre les voyous en fuite. Un dispositif spécial a été mis en place pour sécuriser la sortie des élèves à 16 heures. Lors des affrontements les riverains rapportent avoir entendu et senti les grenades lacrymogènes utilisées. Aucun blessé n’est à déplorer.
Une situation bien connue, vécue par les riverains des centaines de fois mais qui inquiète systématiquement les parents, la communauté éducative et les riverains ; difficile aussi de ne pas évoquer les conséquences pour les commerçants qui ne travaillent plus pendant la durée des heurts.






