
Le nombre de consultations aux urgences du centre hospitalier de Mayotte s’est stabilisé. Les blessures restent le premier motif de recours, suivies des maladies digestives. Seuls 10 % des consultations sont encore attribuées au cyclone Chido, bien que les traumatismes demeurent nombreux. Cette baisse s’explique par le fait que les blessures liées à la reconstruction et aux conditions post-cycloniques ne sont plus comptabilisées comme directement causées par Chido.
Les maladies digestives, en légère baisse, restent très élevées par rapport aux années précédentes. En semaine S04, elles représentaient 12 % des consultations et 82 % des prélèvements étaient positifs à un pathogène entérique. L’accès à l’eau potable reste difficile : 27 % des foyers utilisent encore de l’eau brute et 73 % boivent l’eau du réseau, qui demeure impropre à la consommation.
La fièvre typhoïde progresse, avec 13 cas recensés en janvier, soit plus de 20 % du total de l’année 2024. Malgré la vaccination préventive recommandée par l’ARS, la contamination de l’eau aggrave la situation.
Les infections respiratoires pourraient être en hausse, alors que Mayotte était en phase épidémique de bronchiolite en décembre et pré-épidémique de grippe en janvier.
Les séquelles psychologiques de Chido persistent, avec 44 % des adultes et 41 % des enfants touchés. Les difficultés d’accès à la nourriture concernent 85 % des foyers, accentuant la précarité et la vulnérabilité sanitaire de la population.