La CGT Mayotte a exprimé sa colère après ne pas avoir été reçue par la ministre des Outre-mer lors de sa visite officielle sur l’île, du 13 au 15 décembre. Malgré une demande formelle, le syndicat affirme n’avoir obtenu aucun échange pour évoquer la situation sociale et les conditions de travail des salariés du territoire.
Cette absence de rencontre intervient dans un contexte particulièrement tendu. La CGT alerte notamment sur les risques majeurs à la prison de Majicavo, marquée par un sous-effectif chronique et une surpopulation carcérale qui favorisent violences, émeutes et prises d’otages. Elle pointe également la multiplication des mouvements sociaux, longs et conflictuels, révélateurs selon elle d’un malaise profond et d’un dialogue social défaillant.
Le syndicat rappelle que le cyclone Chido a mis en lumière des fragilités structurelles déjà connues : infrastructures précaires, inégalités sociales extrêmes, services publics fragilisés et sentiment d’abandon des travailleurs. Les réponses apportées par l’État après cette catastrophe sont jugées insuffisantes au regard de la gravité de la situation.
La CGT critique par ailleurs les récents textes législatifs concernant Mayotte, élaborés sans concertation réelle avec les organisations syndicales représentatives. Elle dénonce une méthode descendante, déconnectée des réalités locales, et s’indigne d’avoir été écartée alors que d’autres organisations ont été auditionnées.
Estimant cette sélection contraire aux principes démocratiques, la CGT Mayotte réaffirme sa volonté de défendre les droits, la sécurité et la dignité des travailleurs, et appelle à un dialogue social ouvert, équitable et sans exclusion.









