Réunis à Bruxelles, les présidents des Régions ultrapériphériques, dont Ben Issa Ousseni pour Mayotte, montent au front. Le futur budget européen 2028-2034, estimé à 2 000 milliards d’euros, marquerait selon eux un « recul sans précédent ». En cause : une recentralisation progressive des fonds, désormais orientés vers la sécurité et la compétitivité industrielle, au détriment des territoires éloignés comme Mayotte.
Les élus dénoncent une remise en cause directe de l’article 349 du Traité, qui garantit un traitement différencié pour les RUP. « L’Europe oublie ses propres principes », souffle un participant. Pour Mayotte, l’enjeu est immense : sans ces financements, les projets liés à l’eau, à l’éducation ou aux infrastructures pourraient rester au point mort.
Les présidents plaideront leur cause dès ce mardi devant la Commission et le Parlement européens. À Mamoudzou, la question est simple : Mayotte sera-t-elle encore une priorité pour Bruxelles, ou un territoire oublié de plus ?






