20h52 :
« Au top de notre forme, on pourrait faire 30 000 reconduites. » Cette phrase d’Annick Girardin, ministre des Outre-mer et en visite sur l’île au lagon pour deux jours, ne laisse plus aucun doute sur l’action que veut porter le gouvernement à Mayotte. « La première de nos préoccupations reste l’immigration clandestine », a d’ailleurs confirmé hier matin Annick Girardin, non loin du quai Ballou sur Petite-Terre, où l’accueillait amarré au ponton, l’ensemble des dispositifs mis en place dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine, côté mer. Depuis le 1er janvier de cette année, 17 736 reconduites à la frontière ont été effectuées alors que lors de sa dernière visite, la ministre avait parlé d’un objectif de 25 000 reconduites avant la fin de l’année.
Pour aller dans ce sens, Annick Girardin a annoncé hier que les actions menées depuis un an et demi par le gouvernement allaient être « renforcées » alors qu’entre 2018 et 2019, le nombre d’interpellations a augmenté de 150 %. C’est là qu’intervient l’opération nommée Shikandra, dont les dispositifs devraient être opérationnels d’ici la fin de l’année, et qui vise à une meilleure protection des frontières, un approfondissement du travail judiciaire, une coopération internationale et une réaffirmation de la présence à terre.
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