Face à une addiction, la réaction la plus fréquente est de vouloir convaincre. Montrer des études, rappeler les dangers de l’alcool, du tabac ou des drogues semble logique, mais cette stratégie échoue souvent. Le déni est l’un des mécanismes centraux de la dépendance : il protège la personne de la douleur, tout en bloquant le dialogue.
Les spécialistes de l’addictologie soulignent qu’il ne sert à rien de culpabiliser ou de forcer la main. Ce qui compte, c’est de maintenir le lien, d’écouter sans juger et d’exprimer son inquiétude avec bienveillance. L’entourage joue alors un rôle essentiel : non pas celui du juge, mais du repère stable qui aide à garder une connexion avec la réalité.
Le chemin de la guérison est long et ponctué de rechutes. Les proches peuvent encourager une prise en charge médicale ou psychologique, mais le changement ne peut venir que de la personne concernée. Les thérapeutes insistent sur la patience et sur l’importance d’accepter les progrès, même minimes.
Dans les structures spécialisées, les familles sont désormais accompagnées pour mieux comprendre les mécanismes de la dépendance et éviter les réactions de rejet. Car, rappellent les experts, « on ne sauve pas quelqu’un malgré lui ». Mais une main tendue, une présence constante, peuvent un jour ouvrir la voie à la reprise en main et à la liberté retrouvée.






