Le chanteur mahorais Staco a été présenté samedi après-midi devant un juge d’instruction à Mayotte, à l’issue de plusieurs semaines d’enquête menées par la gendarmerie. Il a été mis en examen pour viol aggravé par la différence d’âge, une infraction criminelle passible de lourdes peines, pouvant aller jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle selon le Code pénal.
Pour d’autres faits, notamment un viol concernant les 15 ans de la victime ainsi que la diffusion d’images à caractère pédopornographique, le magistrat instructeur a décidé de placer le mis en cause sous le statut de témoin assisté. À l’issue de cette présentation, Staco a été placé sous contrôle judiciaire. Le parquet avait pourtant requis un placement en détention provisoire, estimant que la gravité des faits et les éléments recueillis au cours de l’enquête le justifiaient. Les juges n’ont pas suivi ces réquisitions, une décision accueillie avec regret par le ministère public, qui se réserve la possibilité de faire appel.
Cette affaire suscite une vive émotion à Mayotte en raison de la notoriété locale du chanteur. Artiste connu sur l’île, Staco bénéficiait d’une forte visibilité, notamment sur les réseaux sociaux, où il disposait d’une audience importante. Le dossier met en lumière les risques liés à ces plateformes, en particulier pour des jeunes filles parfois insuffisamment conscientes des conséquences de leurs actes. La justice rappelle que la loi protège strictement les mineurs et que la responsabilité pénale incombe toujours aux adultes.









