On l’avait presque oublié mais le bras de fer se poursuit à EDM. Ce jeudi, huit agents sont convoqués pour des procédures disciplinaires. La direction leur reproche d’avoir, le 10 juin dernier, occupé le site de Longoni « de manière fautive » et empêché leurs responsables d’accéder aux locaux. Des faits assimilés à une « prise d’otage ».
Les salariés, soutenus par la CGT-Ma, rejettent catégoriquement ces accusations. Ils affirment avoir seulement cherché à dialoguer avec leurs responsables de production au sujet de leurs conditions de travail et du conflit en cours. Selon eux, aucune dégradation ni atteinte aux installations n’a été constatée.
Pour les syndicats, ces convocations illustrent une volonté de la direction de sanctionner pour dissuader. D’autres agents ayant participé à la grève pourraient être concernés dans les semaines à venir. « Il s’agit d’intimider et de fragiliser le droit de grève », dénoncent-ils.
Un appel à la mobilisation a été lancé dès 6h30 ce jeudi sur le parking d’EDM à Kaweni. Alors que l’entreprise reste un service vital sur l’île, les syndicats mettent en garde contre une stratégie de tension qui risque d’envenimer encore davantage un climat social déjà fragile






