Le contrat de sécurisation professionnelle continue son chemin à Mayotte, mais sans rupture ni révolution. L’arrêté du 24 décembre 2025, publié au Journal officiel, entérine l’avenant n° 7 à la convention CSP et prolonge officiellement le dispositif jusqu’au 31 décembre 2026. Une décision technique, mais essentielle pour éviter un vide juridique à compter du 1er janvier prochain.
Dans les faits, le CSP existait déjà sur le territoire. Jusqu’ici, il fonctionnait par prorogations successives, dans un contexte d’instabilité des règles de l’assurance chômage propres à Mayotte. Le changement majeur apporté par ce texte réside donc moins dans les droits ouverts aux salariés que dans la sécurisation du cadre juridique. Le dispositif est désormais aligné sur la nouvelle convention d’assurance chômage du 15 novembre 2024, entrée en vigueur en métropole comme à Mayotte.
Ce nouvel avenant met fin aux références devenues obsolètes, remplace Pôle emploi par France Travail et actualise les notions d’accompagnement, sans modifier l’architecture du CSP. Pour les salariés concernés par une procédure de licenciement économique à partir de 2026, l’accompagnement, la formation et l’indemnisation restent inchangés, mais reposent désormais sur des bases juridiques stabilisées.
Ce texte évite surtout une rupture brutale d’un outil indispensable dans un territoire confronté à une fragilité économique persistante. Il ne règle pas les limites structurelles du CSP à Mayotte, régulièrement pointées par les partenaires sociaux, mais il garantit au moins sa continuité. Une sécurisation silencieuse, mais nécessaire.









