La récente nomination de Dominique Voynet au sein du comité de suivi de la loi de programmation pour la refondation de Mayotte suscite une incompréhension profonde, partagée par de nombreux élus et citoyens mahorais. Cette décision interroge d’autant plus qu’elle intervient sur un texte structurant pour l’avenir du territoire, dans un contexte déjà marqué par de fortes tensions politiques et identitaires.
Autant la présence d’anciens ministres comme Annick Girardin ou Philippe Vigier peut être comprise au regard de leurs responsabilités passées et de leurs compétences reconnues, autant celle de Dominique Voynet pose question. Ses prises de position publiques sur Mayotte sont connues et ont, à plusieurs reprises, heurté les convictions des Mahorais, notamment lorsqu’elle a affirmé à l’Assemblée nationale que Mahorais et Comoriens formaient « une seule et même population ».
Ces propos, perçus comme une négation du choix démocratique des Mahorais de rester français, ont profondément choqué. Ils s’inscrivent dans une ligne politique visant à diluer l’identité française de Mayotte dans un ensemble régional qui ne correspond ni à l’histoire récente ni à la volonté clairement exprimée par la population.
Le 1er juin dernier, en commission des lois, Dominique Voynet a de nouveau suscité l’incompréhension en contestant l’usage du terme « Mahorais », lui préférant celui d’« habitants de Mayotte », y voyant un risque de distinction identitaire. Pour beaucoup, ces positions restent incompatibles avec une mission de suivi d’une loi censée répondre aux attentes spécifiques du territoire et de ses habitants.
Cette nomination, loin de rassembler, ravive un sentiment de mépris et d’inquiétude quant à la prise en compte réelle de la parole mahoraise d’autant prise que la députée a voté contre la loi de refondation et aujourd’hui elle appartiendrait à son comité de suivi ….
Retrouvez le courrier des deux députés mahoraises :









