Un an après le passage dévastateur du cyclone Chido, l’agriculture mahoraise bénéficie d’un soutien financier renforcé de l’État et de l’Union européenne. À compter du 17 décembre 2025, les exploitants de l’île percevront un acompte de 80 % des aides de la Politique agricole commune, intégrant des mesures exceptionnelles destinées à accompagner la reprise de la production.
Dans le cadre du programme POSEI, spécifiquement adapté aux régions ultrapériphériques, les autorités françaises ont obtenu de Bruxelles une revalorisation de 50 % des aides surfaciques 2025. Cette hausse vise à compenser les pertes subies par les exploitations, dont de nombreuses parcelles, cultures et équipements ont été détruits lors des cyclones Chido et Dikélédi. L’objectif est d’éviter un décrochage durable de l’activité agricole et de permettre aux agriculteurs de réinvestir rapidement.
Les filières de la vanille et de l’ylang-ylang, particulièrement touchées, conservent par ailleurs leurs majorations spécifiques. Cette mesure est conditionnée à un engagement de relance de la production d’ici au 31 décembre 2026, traduisant la volonté de soutenir la reconstruction tout en préservant les cultures emblématiques du territoire.
Au total, ces ajustements représentent environ 1,3 million d’euros supplémentaires injectés dans l’économie agricole mahoraise pour l’année 2025. Dans un département où l’agriculture reste un pilier économique, social et alimentaire, ce soutien renforcé constitue un levier essentiel pour sécuriser les revenus des exploitants, maintenir l’emploi rural et accompagner la reconstruction d’un secteur fragilisé mais stratégique pour l’avenir de Mayotte.









