Au Sénat, Saïd Omar Oili a livré une intervention percutante sur l’état réel de Mayotte un an après le cyclone Chido. Le sénateur alerte sur un territoire toujours meurtri, où les engagements gouvernementaux tardent à se traduire en actions concrètes. « Un an après, le verdict est sans appel : beaucoup de visites ministérielles, mais peu d’actes », affirme-t-il.
Selon lui, les 4 milliards annoncés pour la refondation de Mayotte ne se retrouvent pas dans le budget 2026. Il pointe « zéro euro pour le palais de justice, zéro euro pour la seconde prison, zéro euro pour un centre de semi-liberté », tout comme l’impossibilité de distinguer les crédits destinés aux réparations post-Chido de ceux liés aux besoins structurels.
Sur le terrain, les retards sont visibles : écoles toujours dégradées, insécurité persistante, montagnes de déchets en lisière des villes, risques sanitaires aggravés par la saison des pluies, et surtout les 118 bateaux coulés dans le lagon, toujours pas retirés.
« Les Mahorais sont résilients, mais cette résilience a des limites », prévient Saïd Omar Oili. Pour lui, un sentiment d’abandon gagne la population, convaincue que les promesses de l’État ne sont « que des engagements de papier ». À l’approche de la visite ministérielle, le sénateur appelle à des mesures immédiates et visibles.






