À Bouéni, une nouvelle opération du CODAF a mis en lumière la réalité brutale de l’exploitation humaine qui prospère dans certains quartiers. Contrairement aux idées reçues, il ne s’agit pas d’une action ciblant d’abord l’irrégularité administrative, mais d’une mission de sauvegarde pour protéger des familles vulnérables livrées à des marchands de sommeil sans scrupules.
Ces derniers exploitent la misère pour en tirer profit, reléguant femmes, hommes et enfants dans des conditions indignes. À Majimeouni, les forces engagées ont découvert un premier banga où vivaient, entassés, une dizaine d’adultes et autant d’enfants. Sans toilettes, sans eau, sans espace, sans la moindre protection sanitaire, les familles survivaient dans une promiscuité insoutenable, loin de toute dignité humaine.
Cette opération, conduite après un signalement précis, a permis de sécuriser les occupants et de constater l’ampleur des violations. D’autres zones de Bouéni ont été inspectées, révélant un système organisé autour d’habitats précaires transformés en sources de revenus pour des exploitants dont le seul moteur reste l’argent.
Pour les agents mobilisés, un message clair doit être retenu : les marchands de sommeil sont d’abord des exploiteurs. La lutte contre ces pratiques reste un enjeu vital pour protéger les plus fragiles et restaurer un minimum de justice sociale.
Opération CODAF pour aider des familles exploitées dans des bangas insalubres

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