Une affaire sensible secoue depuis hier les services de police de Mayotte. Linfokwezi.fr y a fait référence dès vendredi : https://www.linfokwezi.fr/trois-policiers-du-gao…/ et https://www.linfokwezi.fr/trois-policiers-en-garde-a-vue…/
Trois jeunes policiers du GAO (Groupe d’Appui aux Opérations) ont été placés au cœur d’une enquête judiciaire après une intervention survenue il y a plusieurs semaines. Les éléments actuellement disponibles évoquent une interpellation effectuée en dehors du cadre légal : une femme en situation irrégulière aurait été embarquée lors d’une ronde, sans signalement à la hiérarchie et sans procédure officielle.
La jeune femme aurait ensuite été déplacée à différents endroits avant d’être relâchée. Aucune agression sexuelle n’a été confirmée à ce stade, mais la notion de contrainte, la pression exercée et surtout l’absence totale de cadre légal constituent les principaux points examinés par les enquêteurs. Cette affaire croise également un autre fait resté trouble : la blessure d’un policier le même jour, sans explication claire sur les circonstances.
Ces policiers mahorais, selon nos informations, ont été récemment affectés à Mayotte après Chido pour faire face au manque important d’effectifs. Ils ne l’auraient probablement pas été car considérés comme « pas assez expérimentés » si les circonstances ne l’avaient pas imposées nous confie une source proche du dossier.
À 15h, les trois fonctionnaires ont été déférés devant le Procureur. Selon des éléments convergents, ils ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire sans interdiction d’exercer leur fonction. La qualification exacte des faits n’est, à l’heure où sont écrites ces lignes, pas connue.
L’enquête se poursuit pour déterminer précisément le déroulé de l’intervention, les responsabilités individuelles et l’éventuelle existence de manquements systémiques.






