Pour les 36 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant, la 3ᵉ délégation jeunes de Mayotte a fait un choix fort : participer au colloque international « L’audition des enfants » organisé à la Maison du Barreau de Paris. Leur objectif : rappeler que la parole des mineurs n’a de valeur que si elle est réellement prise en compte par les institutions.
Depuis 2018, ces jeunes s’appuient sur l’article 12 de la CIDE, celui qui garantit le droit d’exprimer son avis et d’être entendu dans toute décision les concernant. Une nuance qui, pour eux, change tout.
Cette semaine, ils ont échangé avec plusieurs instances nationales : ministère de l’Éducation nationale, Conseil économique, social et environnemental, puis Haut Conseil à l’Égalité. À chaque rencontre, ils ont porté les préoccupations des jeunes Mahorais : santé mentale, violences sexistes, lutte contre les discriminations, réussite scolaire.
Pour la délégation, ce déplacement marque une étape : non pas auditionnés comme de simples témoins, mais considérés comme interlocuteurs. Une reconnaissance encore trop rare, mais qui ouvre des perspectives.
« Notre parole n’est pas une menace, c’est une ressource », a résumé Maïssane, 16 ans.









