Mardi soir, vers 22 heures, un habitant de Barakani — qui souhaite rester anonyme — a vécu une scène sidérante. Alors qu’il était assis avec ses amis, deux hommes l’interpellent. L’un d’eux insiste : « Tu me ressembles ». Puis il l’isole. Là, il sort une enveloppe et propose 5 000 € en échange de sa carte d’identité ou de son passeport. « J’ai refusé direct », raconte le témoin.
Ses amis demandent des explications. L’inconnu assure que « ça marche » et que « cinq ou six » personnes auraient récemment voyagé grâce à ce système. Il affirme même qu’un faussaire à Mayotte serait capable de modifier les documents… et les visages.
Ce témoignage, que la victime a confié à notre rédaction, révèle un phénomène inquiétant : la pression exercée sur certains Mahorais pour alimenter un trafic d’identités de plus en plus organisé. Un marché noir qui, selon nos sources, gagne du terrain dans plusieurs quartiers.






