Après plusieurs jours marqués par des attaques menées par des groupes de jeunes venus de quartiers voisins, le lycée des Lumières de Kawéni retrouve un calme fragile. Confinements, interventions policières et évacuations ont rythmé les derniers jours, laissant une atmosphère lourde pour des élèves qui disent s’habituer à une violence devenue ordinaire.
En novembre, l’établissement a été la cible d’épisodes d’une intensité rare, impliquant des groupes armés venus des villages voisins. Si la matinée de mardi se déroule sans incident, la crainte reste présente. « Je suis un peu effrayée mais ça va, on a déjà l’habitude », témoigne une élève, exprimant une résignation partagée.
La présence policière s’est renforcée, mais certains jeunes évoquent une prise en charge différenciée selon les quartiers. « Dès qu’il y a ces problèmes, c’est les élèves de Kawéni qu’on laisse sortir, mais ceux de Majicavo et Koungou, on les met directement dans les bus », explique un lycéen. Les horaires des transports ont également été modifiés pour réduire les risques.
Autour de l’établissement, les vendeuses constatent que certains ont profité des rixes pour dégrader le chantier du complexe sportif, regrettant l’absence de réaction dans certains foyers. Malgré l’accalmie, la communauté éducative avance avec prudence, espérant que cette trêve observée mardi pourra se maintenir.






