Le quotidien L’Humanité publie cette semaine un article au vitriol sur Mayotte, accusant l’État de « détruire les abris des réfugiés » et d’« écraser les plus pauvres ». Le préfet y est décrit comme un responsable cynique profitant du cyclone Chido pour accélérer les expulsions.
Mais sur le terrain, le tableau est bien plus complexe. Oui, des campements ont été démantelés. Oui, des demandeurs d’asile vivent dans des conditions indignes. Mais Mayotte sort d’une catastrophe qui a détruit 77 % du bâti, et l’île manque déjà de logements pour ses propres sinistrés.
Les associations parlent d’une crise humanitaire. Les habitants, eux, dénoncent une pression migratoire incontrôlée et une saturation totale des services publics. Entre impératifs juridiques et réalité locale, le préfet applique la loi, démantèle des campements illégaux… puis en voit renaître ailleurs.
Depuis Paris, L’Humanité dénonce. À Mayotte, on survit.







