À Pamandzi, la colère ne faiblit pas. Deux mois de grève, deux semaines de blocage total, et toujours aucun dialogue. Un gréviste résume la situation : « Ils sont tous partis au congrès à Paris. Même le service minimum, personne ne le supervise. On est seuls. »
Selon plusieurs agents, le maire Madi Souffou, ses adjoints et conseillers ont quitté l’île ensemble, laissant les grévistes et les usagers sans interlocuteur. « Quand quelqu’un vient déclarer un décès ou récupérer une pièce d’identité, on doit chercher le technicien qui a les clés pour ouvrir. C’est ça, la mairie aujourd’hui. »
Le Code des collectivités impose pourtant qu’au moins deux ou trois adjoints restent sur place pour assurer la continuité administrative. À Pamandzi, aucun élu n’est disponible. Les habitants, eux, s’interrogent : comment une commune peut-elle fonctionner sans direction ?
Entre mépris ressenti, absence de négociation et services publics au ralenti, le conflit prend désormais une dimension politique. Et pendant que la délégation municipale est à Paris, Pamandzi attend, bloquée.






