Depuis plusieurs semaines, les habitants du Nord vivent un véritable cauchemar pour rejoindre Mamoudzou. Les travaux engagés à Majicavo ont pour objectif d’améliorer le cadre de vie, mais en attendant, ils paralysent la circulation et usent les nerfs de toute une population déjà fragilisée par les difficultés du quotidien.
Dès 5h du matin, la route nationale ressemble à une file d’attente interminable. Certains mettent jusqu’à deux heures pour parcourir quelques kilomètres. Beaucoup ont changé leurs habitudes : départ plus tôt, réveils nocturnes, organisation familiale bouleversée. Et malgré cela, les bouchons persistent.
Ce qui exaspère encore plus, c’est l’impression que personne n’a anticipé l’impact réel des travaux. Le feu tricolore, installé la nuit pour gérer la circulation alternée, n’est retiré qu’à partir de 6h, alors que l’heure de pointe a déjà commencé. Une simple coordination différente pourrait déjà soulager des centaines de conducteurs.
Les conséquences sont multiples : fatigue, retards scolaires, stress au travail, perte de productivité. À Mayotte, se déplacer ne devrait pas être un combat. Le département a besoin d’une vision globale des mobilités et non de solutions improvisées.
Pour l’instant, Majikavo reste un symbole : celui d’un territoire en chantier, où les habitants paient le prix fort de décisions mal calibrées.






