Depuis plusieurs mois, les déclarations du président comorien Azali Assoumani affirmant que Mayotte serait « une île comorienne occupée » reviennent (trop) régulièrement dans l’espace public. Ces prises de position répétées, relayées lors de discours officiels ou de rencontres régionales ou internationales, ravivent un sentiment de malaise et de lassitude chez de nombreux Mahorais qui y voient une remise en cause de leur choix clair et réaffirmé d’appartenir à la République française.
A Belem, lors de la COP30 le Président comorien a affirmé, à la tribune que le Cyclone Chido avait engendré une catastrophe humaintaire sur l’île comorienne de Mayotte”. C’est au moins la 11ème fois depuis le 14 décembre que le président comorien réclame ou affirme que Mayotte est comorienne.
A Paris, silence radio … Dans le même temps, le quai d’Orsay via l’AFD annonce des investissements importants pour réhabiliter les ports de Moroni et d’Anjouan, avec des financements estimés à plusieurs dizaines de millions d’euros. Cette modernisation vise à améliorer les capacités d’accueil maritime, soutenir les échanges commerciaux et renforcer les infrastructures du pays.
À Mayotte, le contraste est régulièrement pointé. Le terminal de carburant du port de Longoni, endommagé après le passage du cyclone Chido, l’AFD n’apporte pas un centime…
Pour de nombreux habitants, ce décalage entre discours politiques, réalités de terrain et priorités régionales laisse un goût amer.
Ces déclarations sur Mayotte interviennent dans un contexte déjà tendu, marqué par des difficultés sociales, des enjeux migratoires majeurs et un quotidien où l’insécurité occupe une place centrale. Elles renforcent un sentiment de vulnérabilité, mais aussi une volonté très forte de rappeler l’identité française du territoire, souvent vécue comme non négociable et profondément ancrée.









