Salime Mdere était attendu ce matin à la cour d’appel de Mamoudzou dans le cadre de son procès en appel, après sa condamnation prononcée il y a quelques mois. Cette audience devait permettre d’examiner à nouveau les faits reprochés et d’entendre les arguments des différentes parties. Rachadi Saindou, l’ancien Président de la Cadema était lui aussi présent. Mais le procès n’a finalement pas pu se tenir.

Dès l’ouverture de l’audience, les avocats de la défense ont indiqué ne pas avoir reçu l’ensemble des pièces nécessaires à la préparation du dossier. Selon eux, l’accès incomplet au contenu du dossier d’instruction ne permettait pas de garantir un débat contradictoire équitable. Un point que la cour a confirmé en relevant que l’ensemble des documents, pièces matérielles et actes de procédure n’avaient pas encore été communiqués.
Faute de conditions réunies, le procès a donc été renvoyé au mois de juin 2026. Pour mémoire, Salime Mdere avait été condamné à 1 an de prison, dont 6 avec sursis et bracelet électronique, 25 000 euros d’amendes et 2 ans d’inéligibilité pour des faits de détournement de fonds publics, recels ou encore de prise illégale d’intérêt. La cour a demandé à ce que l’intégralité du dossier soit transmise aux avocats sur support numérique, afin de permettre un travail de préparation complet. Une clé USB devra être fournie pour que les documents puissent être récupérés et consultés dans leur totalité.
Ce renvoi prolonge un dossier déjà médiatisé et suivi de près. Pour les soutiens de Salime Mdere, ce décalage représente du temps supplémentaire pour organiser la défense et approfondir les réponses à apporter. Pour d’autres, il s’agit d’un retard qui prolonge l’incertitude et reporte une décision très attendue.
La nouvelle date d’audience fixée au mois de juin 2026 devrait permettre à l’ensemble des acteurs judiciaires de disposer des éléments nécessaires à une reprise du procès dans des conditions considérées comme conformes aux droits de la défense.









