Une embarcation transportant environ 250 migrants clandestins a été interceptée lundi 27 octobre à Mitsamihuli, au nord de la Grande-Comore. Les passagers, originaires de divers pays africains, pensaient rejoindre Mayotte. En réalité, ils ont été débarqués sur l’île comorienne après avoir été trompés par les passeurs.
Selon le préfet Mchangama Abbas, les habitants du village ont d’abord porté secours aux occupants avant l’arrivée des forces de l’ordre. Les services de l’État ont ensuite pris le relais en organisant un dispositif d’hébergement provisoire, en attendant les instructions du ministère de l’Intérieur.
Les premiers éléments confirment que les passeurs avaient laissé croire aux migrants qu’ils atteindraient le 101e département français. Cette interception relance la question des routes maritimes illégales vers Mayotte, régulièrement empruntées à bord de kwassa-kwassa. Ces traversées, dangereuses et interdites, alimentent depuis des années un flux migratoire que les autorités peinent à endiguer.
Ce nouvel épisode illustre l’ampleur du phénomène. Les filières exploitent la détresse de populations venues des Comores, des pays des Grands Lacs ou plus récemment de Somalie, attirées par les écarts économiques avec Mayotte et la porte vers l’Europe. Mais ces tentatives illégales posent aussi des enjeux sécuritaires et diplomatiques, au cœur des relations entre Moroni et Paris.
Les autorités rappellent que tout franchissement vers Mayotte sans autorisation reste une infraction grave, qui met en danger non seulement la vie des clandestins mais aussi la stabilité locale.






