Lundi 13 octobre 2025, en début d’après-midi, une patrouille de gendarmes mobiles a essuyé des jets de projectiles à Hajangoua, dans la commune de Dembéni. Selon les témoins, la tension était palpable, les militaires ont rapidement reçu le renfort de deux autres équipes, tant la violence peut vite dégénérer dans cette zone réputée pour ces exactions. Les témoins rapportent aussi que de nombreux tirs de grande lacrymogènes ont été entendus Si l’intervention a permis de mettre en fuite les auteurs, ces derniers auraient aussitôt déclenché un incendie volontaire sur la végétation avoisinante. Le feu s’est rapidement propagé, attisé par la sécheresse, et a menacé plusieurs habitations situées à proximité. Les
pompiers, mobilisés en urgence, sont intervenus pour maîtriser le sinistre et protéger les riverains.
Cet enchaînement d’actes violents illustre une nouvelle escalade dans les affrontements auxquels les forces de l’ordre sont confrontées à Mayotte. La pratique consistant à utiliser le feu comme arme de représailles inquiète particulièrement les habitants, d’autant que les conditions climatiques de la saison augmentent le risque de propagation incontrôlée.
Sur place, l’inquiétude reste vive. Les familles dont les maisons étaient menacées ont dû rester confinées, redoutant une aggravation de la situation. Le feu a pu être circonscrit à temps, mais l’épisode rappelle combien les violences urbaines peuvent basculer en catastrophe environnementale et humaine. À Hajangoua, comme ailleurs sur l’île, la peur d’une répétition de ces scènes reste ancrée.






