Déjà bien connu des tribunaux, Riziki Lahadji, 39 ans, comparaissait de nouveau devant le tribunal correctionnel pour escroquerie, des faits commis entre juin et décembre 2024 à Dzaoudzi. Actuellement détenu à Majicavo, il devait purger sa peine jusqu’en 2026, mais sa liste d’infractions continue de s’allonger.
La victime, qu’il ne connaissait que depuis la veille, souhaitait acheter un téléphone dans une boutique d’un opérateur. Riziki, séducteur, l’a convaincue d’en prendre deux et de souscrire deux abonnements, l’un pour elle, l’autre pour lui. Résultat : la jeune femme s’est retrouvée à régler des factures salées pour l’abonnement utilisé par le prévenu.
Sans avocat, Riziki tente de se défendre : « Il faut me faire confiance », lance-t-il à la présidente. Il promet même : « À ma sortie de Majicavo, je ferai tout pour vous donner satisfaction. » Mais son casier judiciaire chargé parle pour lui avec notamment une escroquerie en 2018 et un abus de confiance en 2020.
Le procureur Karim Mameri dénonce un homme qui « abuse d’une personne fragile » et requiert huit mois de prison ferme. Le tribunal se montre plus sévère : dix mois d’emprisonnement sans aménagement, privation de droits d’éligibilité et 1 000 euros à verser à la victime. Riziki Lahadji restera donc derrière les barreaux encore un peu plus longtemps.

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