Le Conseil départemental de Mayotte réagit à la grève illimitée déclenchée lundi 6 octobre à la Direction des Transports maritimes. S’il se dit ouvert au dialogue, l’exécutif dénonce un mouvement inattendu et une entrave au service minimum imposé par la réquisition préfectorale du 2 octobre.
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Le conflit social au sein de la Direction des Transports maritimes (DTM) s’enlise. Après plusieurs jours de tension autour du service des barges, le Conseil départemental de Mayotte a publié, mardi 7 octobre, un communiqué pour dénoncer le blocage persistant des rotations et l’attitude du syndicat SNUTER-FSU, à l’origine du mouvement.
Le Département rappelle que le préavis de grève, déposé le 23 septembre pour une durée illimitée, portait sur des revendications déjà discutées avec le syndicat Forces Ouvrières, signataire d’un protocole de suspension de grève quelques semaines plus tôt.
Entre-temps, une réunion de concertation avait été engagée avec le SNUTER-FSU, et une rencontre d’information devait se tenir lundi matin avec les agents de la billetterie de la DTM.
C’est donc « avec surprise », souligne la collectivité, que le Conseil départemental a constaté ce même jour le blocage du service par les grévistes, alors que la discussion semblait en bonne voie.
Le lendemain, mardi, le syndicat maintenait sa position, refusant de reprendre le dialogue.
Le Département déplore également une entrave à la réquisition préfectorale en vigueur depuis le 2 octobre, qui garantissait un service minimum des barges entre Petite-Terre et Grande-Terre. « Le droit de grève, garanti par la Constitution, doit s’exercer dans le respect du principe de continuité du service public », rappelle-t-il, en appelant les représentants syndicaux à « la responsabilité et à la reprise du dialogue ».
Le communiqué revient aussi sur les incidents survenus lundi 6 octobre, au cours desquels une directrice adjointe de la DTM aurait été prise à partie. Elle bénéficie désormais de la protection fonctionnelle de la collectivité, et des mesures administratives ont été engagées à l’encontre des agents concernés.
Pour tenter de limiter la paralysie, un arrêté départemental a été pris afin de réorganiser les services et de garantir un fonctionnement minimal du service public. Une note a été adressée à l’ensemble des agents pour leur rappeler leurs obligations. Le Conseil départemental conclut en réaffirmant sa pleine disponibilité au dialogue, dans l’intérêt des usagers, « qui doivent pouvoir circuler en toute quiétude ». Reste à savoir si cet appel suffira à rouvrir la voie de la négociation et à remettre les barges à flot.






