Entre caillassages, véhicules brûlés et barrages, les habitants de Tsoundzou ont vécu une soirée d’une extrême tension.
Mercredi, à Tsoundzou, une opération de terrain a dégénéré en heurts violents. Jets de pierres, incendies volontaires et barrages routiers ont rythmé une soirée tendue. Les forces de l’ordre, appuyées par le RAID et les pompiers, ont dû sécuriser les habitants et rétablir la circulation dans un climat explosif.
À Tsoundzou, ce qui devait être une simple reconnaissance en vue d’une opération de décasage a rapidement basculé dans la violence. En fin d’après-midi mercredi, une cinquantaine d’individus ont pris à partie les forces de l’ordre, bombardées de projectiles. La situation s’est aggravée quand plusieurs véhicules, stationnés à proximité des habitations, ont été incendiés. Les flammes, attisées par le vent, se sont propagées jusqu’à la végétation, menaçant un immeuble voisin.
Le RAID, déployé sur place, a évacué en urgence les résidents. Dans le même temps, les pompiers, placés sous protection policière, ont lutté pour maîtriser les foyers d’incendie et empêcher leur extension.
Mais la soirée était loin d’être terminée. Vers 19h, un barrage a été dressé sur la nationale, au niveau du pont Kwalé. Les forces de l’ordre ont repoussé les fauteurs de troubles en direction du stade, permettant de rétablir la circulation. Selon un témoin, vers 21h, un nouvel obstacle est apparu près de la mosquée de Tsoundzou 1. Les individus ont pris la fuite à l’arrivée des policiers, abandonnant leur dispositif.
Grâce à la réactivité conjointe des effectifs engagés, la circulation a pu être rétablie et aucun habitant n’a été blessé. Mais cette soirée de chaos illustre une nouvelle fois la tension qui entoure les opérations de décasage sur l’île.
