18h30:
Le député réunionnais de la France Insoumise, Jean-Hugues Ratenon a vivement réagi suite aux annonce de la ministre des Outre-mer Annick Girardin. Selon lui, “ce ne sont pas des mesurettes qui règleront le problème de fond.” Il ajoute : “Non, Mme Girardin vous n’avez rien compris, vous ne voulez rien comprendre ou alors vous êtes aux ordres du gouvernement.
Vos réponses sont des réponses pré-écrites, types de l’État : l’envoi de la force pour bâillonner les revendications, justes, dont la pauvreté qui gangrène la société mahoraise, peuple de France en sous- France, complètement abandonné par les différents gouvernements et encore aujourd’hui par Macron.
La venue de gendarmes supplémentaires n’apportera pas de solution à la pauvreté qui sévit dans l’ile. 84% de la population sont pauvres. Les forces de l’ordre ne pourront jamais régler le problème du retard d’infrastructures en matière d’ établissements scolaires, créant de fait de l’inégalité entre ceux qui peuvent être scolarisés et ceux qui n’ont pas accès à l’éducation…
Vos mesurettes ne régleront pas non plus la problématique des logements et des enfants abandonnés et qui se retrouvent à devoir faire les poubelles pour pouvoir manger car livrés à eux même…ou de l’immigration..victimes du sous développement de l île. Non madame la ministre, Mayotte a besoin de plus de moyens humains et financiers en faveur d’un vrai plan de rattrapage.
Pourquoi ne pas venir vous rendre compte par vous-même de la réalité ? Vous avez peut être peur de cette insécurité qui règne ? Pourquoi vous cacher derrière la période de réserve par rapport a la campagne électorale ? Votre argument ne tient pas car Philippe Castaner est actuellement en Guyane et Édouard Philippe à Belfort. Se cacher derrière ce prétexte est une honte, car vos collègues ministres ne se cachent pas, eux , pour faire campagne pour leur candidat.
Mais sachez qu’il s’agit d’un ras le bol général de la population, encore plus aujourd’hui, parce qu’éveillée et consciente que Mayotte n’a pas pleinement sa place dans la République, car laissé pour compte. Ne dites pas que l’élection législative partielle vous empêche de faire votre boulot, car en attendant la misère, elle, ne fait pas de pause et c’est peut être cela la plus grosse violence et l’insécurité que doit faire face quotidiennement la population par la complicité de l État…”
