En grève depuis plus de deux mois et face à l’impasse locale avec la CGTMa, Colas Mayotte a déplacé les discussions sociales à Paris. Une réunion s’est tenue le lundi 19 mai entre la direction nationale du groupe Colas et les représentants de la CGT, dans l’espoir de sortir d’un conflit qui n’a que trop duré. Depuis, cette réunion, les rounds de négociations se poursuivent, mais à Paris.
Depuis le début du mouvement, l’entreprise affirme avoir maintenu le dialogue sans interruption, avec neuf réunions tenues dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) avec l’ensemble des syndicats, et trois échanges spécifiques avec la CGTMa. Malgré ces efforts, aucun accord n’a pu être trouvé localement.
C’est donc à Paris que les discussions se sont poursuivies cette semaine. Un protocole de sortie de grève est actuellement en cours de négociation. En parallèle, les discussions sur les NAO 2025 se poursuivent. De source syndicale, il pourrait être finalisé rapidement maintenant.
L’un des points de friction reste la prime exceptionnelle dite “Chido”. La CGTMa réclame une prime uniforme de 3 000 euros. De son côté, Colas rappelle avoir mis en place dès janvier une prime “Chido” fondée sur une logique équitable, en fonction des revenus. Versée à près de 90 % des collaborateurs, elle a été accompagnée d’un dispositif PPV (Prime de Partage de la Valeur), destiné à maximiser les montants perçus tout en limitant les charges fiscales. La décision avait d’ailleurs été saluée à l’unanimité par les représentants du personnel.
Dans un contexte tendu, l’entreprise affirme rester engagée dans une logique de dialogue social, tout en appelant à la responsabilité des parties pour sortir du conflit au plus vite.






