À Vahibé, l’insécurité atteint un niveau alarmant. Le week-end dernier, les habitants sont descendus dans la rue pour dénoncer l’explosion des violences, des agressions et des vols. Depuis cette mobilisation pacifique, les villageois affirment subir une pression accrue de la part des délinquants, comme une tentative d’intimidation pour les dissuader de continuer à se plaindre. Mais loin de se laisser intimider, un collectif s’est structuré dans le village. Ce groupe aurait décidé de passer à l’action, identifiant et capturant des délinquants présumés, remis ensuite aux forces de l’ordre. On ignore s’ils ont été malmenés, mais l’événement interroge. Peu après, des abris de fortune en tôle, appartenant à des délinquants connus, ont été détruits.
En parallèle, Farianti Mdallah, conseillère départementale et commerçante locale, a interpellé le maire de Mamoudzou. Elle lui a demandé la mise en place d’un couvre-feu sur l’ensemble du village. Le maire a indiqué qu’il allait transmettre la requête au préfet, tout en exprimant des réserves sur l’efficacité d’un couvre-feu généralisé. Il propose de cibler les zones les plus criminogènes. À Vahibé, les habitants n’en peuvent plus. Ils constatent une extension des zones de bidonvilles depuis le cyclone Chido et réclament des réponses immédiates.






