Pour plusieurs habitants Tsingoni, le prévenu d’une vingtaine d’années, qui comparaissait au tribunal correctionnel de Mamoudzou, serait un jeune violent qui est tout le temps rechercher par les gendarmes.
Accusé de plusieurs faits de violences, il explique, à la barre de la salle d’audience, que ses réactions ultra violentes seraient dû à sa consommation excessive d’alcool et que ce sont les autres qui auraient plutôt tendant à venir l’embêter.
Dans les faits, il est difficile de le croire, à l’écoute des témoignages des trois victimes présentes au tribunal. La première victime était en train de manger avec des amis sur une plage quand un groupe de 8 individus s’approche. « On va te frapper jusqu’à ce que tu meurs ! » Ces propos sont ressortent de l’enquête et sont attribués au prévenu. La raison invoqué serait dû à une vengeance pour une histoire vieille de 8 ans pour une affaire de vol. Pour la victime, qui se fait surnommer crochet en raison d’un handicap à la main, le calvaire va durer une heure. Coups de machette, de bâtons, de poings, gifles, jets de cailloux : il se verra prescrire 6 jours d’ITT. Il tente de s’enfuir par la mer, mais il se fait ramener de force sur la plage et le prévenu offre la victime à ses amis pour qu’ils puissent le tabasser à leur tour. Le jeune fini par être libérer, et un automobiliste, en le voyant marcher sur le bord de la route en sang, l’amènera à l’hôpital de Kahani.
La seconde victime croise la route du délinquant avec sa bande d’ami et une meute de chien. Il va simplement leur demander de mettre une laisse à leurs chiens. Pas content, le prévenu sort une machette et vise la tête de la victime qui ne doit sa survie qu’à un geste de protection en mettant son bras en opposition. Résultats : un plaie de 20 cm sur le bras et 12 jours d’ITT. A la barre, le prévenu explique que “s’il avait vu ma machette il ne serait pas venu.” La troisième victime, un adolescent de 15 ans lui aurait mal parler. En retour, il s’est pris plusieurs gifles et a dû se résoudre à lui donner de l’argent pendant plusieurs semaines pour acheter sa tranquillité.
Le tribunal l’a déclaré coupable et condamné à 6 ans de prison dont un an assorti d’un sursis probatoire.






