En janvier 2021, en Petite Terre, Les meurtres et les règlements de comptes s’enchaînent. Hier, au tribunal correctionnel, Ismail, 22 ans, et Fayez, 24 ans, comparaissaient pour une affaire de vengeance qui a occasionné six jours d’ITT pour la victime.
La veille de leur expédition punitive, la bande de La Vigie débarque au quartier Cétam et agresse le père d’un des prévenus, Fayez. Le lendemain, ils reviennent armés de pierres. Des membres de la bande de Gotham décident alors de se venger, armés de machettes et visages masqués, avec en ligne de mire celui qui serait l’auteur du coup de couteau, un certain « Le Roi ». Sur place, ils trouvent leur cible, qu’ils attaquent à coups de machettes et de pierres. Ismail dit ne pas avoir eu l’intention de le tuer. « C’était un coup de machette avec le côté qui ne coupe pas. Quand je l’ai laissé par terre, il respirait toujours », se justifie-t-il.
Les deux s’accordent à dire qu’il n’y a jamais eu de vengeance. Lorsqu’ils se sont rendus dans le quartier de La Vigie, ce n’était que pour demander « d’arrêter ».
« Vous faites la paix avec des pierres et des machettes ? », demande la présidente du tribunal correctionnel. Silence radio du côté de celui qui est décrit comme impulsif par un expert psychologue. « On cherche à s’en sortir, mais ça ne fonctionne pas. On nous a condamnés à l’échec ! », plaide Ismail pour sa défense. Son avocat explique ne pas être « sûr qu’ils soient conscients de leurs actes. Ils ont subi une maltraitance, ces enfants ! »
Pour le parquet, il ne fait aucun doute dans cette affaire : « Le dossier transpire de ce mobile qui consiste à se venger. » Les deux n’ont pas le profil de citoyens qui ont su s’insérer dans la société. Ils sont en prison pour de nombreuses années pour des affaires de meurtre. Le premier n’est pas libérable avant 2042, et le second, pas avant 2032. Ismail et Fayez ont été déclarés coupables. Le premier a été condamné à quatre ans de prison, et le second à trois ans. Tous deux ont l’interdiction de détenir ou de porter une arme durant cinq ans. Un autre prévenu devrait être jugé également, mais étant mineur, celui qui se fait appeler « Le Mexicain » comparaîtra devant le tribunal pour enfants.






