La situation sécuritaire en Petite-Terre reste préoccupante. Ce mardi 3 juin, deux incidents graves ont été recensés en moins de deux heures, illustrant l’escalade continue des violences entre bandes rivales dans les communes de Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi.
En milieu de matinée, un jeune garçon de 14 ans a été violemment agressé au gymnase du collège de Labattoir. Selon les témoignages, des voyous l’ont roué de coups de pied avant de lui voler ses claquettes et sa casquette. Transporté par ses camarades dans le quartier de la Vigie, il a perdu connaissance avant de revenir à lui, ses proches étaient très inquiets pour lui d’autant qu’il présentait une plaie légère à la tête, rapporte les témoins de la scène. Pris en charge par les pompiers, il a été évacué vers le centre hospitalier. Selon les témoins, le jeune connaissait ses agresseurs qui seront probablement interpellés dans les heures qui viennent.
À l’heure du déjeuner, un nouvel affrontement a éclaté devant le collège. Cette fois, une enseignante a été touchée par des jets de pierres. Heureusement, elle n’a pas été blessée. Selon nos informations, les gendarmes auraient interpellés plusieurs personnes, dont une armée identifiée par les personnes présentes comme originaire de Kaweni.
Ces incidents confirment une réalité désormais quotidienne : chaque jour, la violence s’invite au cœur de la vie scolaire et des quartiers de Petite-Terre. Malgré la présence renforcée des gendarmes et les dispositifs de surveillance, les tensions entre les bandes augmentent ces derniers temps. Pour les habitants, l’exaspération monte tandis que les jeunes se retrouvent au centre d’un cycle de représailles incontrôlables, les parents ont peur pour leurs enfants qui sont comme l’immense majorité à être des enfants sans histoire.






