La députée Anchya Bamana interpelle le gouvernement sur la situation préoccupante du Centre hospitalier de Mayotte. Dans un courrier adressé au ministre de la Santé, elle relaye notamment un signalement rédigé par un médecin du CHM à propos d’un décès jugé suspect. D’après ce document, la mort d’une jeune femme aurait été qualifiée de « naturelle », alors que le praticien estime qu’elle pourrait être liée à une intervention médicale. Il en a informé le procureur.
Ce signalement n’est qu’un des volets du dossier transmis par l’élue, qui évoque aussi la saturation du service maternité — sept salles d’accouchement en fonctionnement pour treize nécessaires — et la fermeture de deux maternités périphériques, qu’elle juge mal planifiée. Elle y voit un facteur aggravant pour l’accès aux soins, déjà contraint.
Anchya Bamana souligne également l’épuisement du personnel hospitalier et demande des mesures d’urgence, allant du renfort temporaire via le service de santé des Armées à la création d’une faculté de médecine à Mayotte. Elle dénonce enfin l’ARS d’inaction face à certaines pathologies chroniques, en particulier le diabète, qu’elle relie à l’absence de stratégie de prévention nutritionnelle sur le territoire.






