Des élus du personnel siégeant au CSE et du CSSCT ont adressé un courrier au procureur de la République de Mamoudzou. Ils affirment vouloir “attirer l’attention sur des faits préoccupants constatés au sein de l’entreprise”. Ils évoquent « de sérieuse craintes quant à la protection de la santé et de la sécurité des personnes, aux droits inhérents à la représentation du personnel, des obligations de garantir la sécurité des installations exploitées, ainsi du respect des obligations contractuelles dans le recours aux entreprises de sous-traitance »
Le signalement porte notamment sur des interventions techniques réalisées début juillet à la centrale de Longoni par la société sous-traitante DPAI, durant les coupures d’électricité. Les élus déclarent avoir constaté “des interventions techniques par des salariés de la société DPAI, sans présentation d’habilitations professionnelles, malgré nos demandes sur place”, et “la présence d’un intérimaire Proman dans le hall moteur, sans habilitation ni justification claire de sa mission”. Ils indiquent que “les habilitations ont été transmises le lendemain de notre alerte, soit le 2 juillet, à la suite de notre intervention”, ce qui revient selon eux à “un habillage a posteriori”.
Ils soulignent que certaines habilitations comportaient “des mentions non conformes, telles que l’absence de date de validité, de niveau, ou la mention ‘permanent’ sans base réglementaire”, et ajoutent que “l’habilitation n’est pas un simple document administratif, mais l’aboutissement d’un processus rigoureux “.
Les élus rapportent “l’absence de plan de prévention spécifique”, précisant qu’”aucun Plan de Prévention spécifique n’a été établi pour les interventions du jour, malgré une coactivité évidente”. Concernant un moteur, ils écrivent que “l’intervention […] a été faite sans contrat préalable”, ce qui, selon eux, révèle “une faille manifeste dans la gestion des urgences techniques”.
Ils affirment agir sur le fondement de l’article 40 du Code de procédure pénale, et demandent notamment “de suspendre immédiatement toutes les activités de prestations et sous-traitances tant qu’elles n’ont pas d’habilitations fiabilisées et de contrat précis”, ainsi que “la mise en place d’une réunion extraordinaire du CSE” et “un audit de la sous-traitance et de la traçabilité des interventions”. De son côté, la direction d’EDM a toujours déclaré depuis le début avoir travaillé dans les règles.






