À compter du 1er octobre 2025, le portefeuille des automobilistes sera une nouvelle fois sollicité. La préfecture de Mayotte a communiqué la révision mensuelle des prix maximums des produits pétroliers. Si l’augmentation reste modérée, elle confirme une tendance haussière déjà observée ces derniers mois.
Selon l’arrêté publié, le litre d’essence sans plomb et le gazole augmentent de quelques centimes. La hausse est jugée « légère » par l’administration, mais dans un contexte de vie chère et de tensions sociales récurrentes, chaque ajustement alimente les inquiétudes des ménages. Le prix de la bouteille de gaz, en revanche, reste inchangé, offrant un répit aux foyers qui en dépendent pour leur cuisine quotidienne.
Comme chaque mois, ces révisions s’expliquent par plusieurs facteurs : l’évolution des cours mondiaux du pétrole, le coût du fret maritime, mais aussi les fluctuations monétaires. La préfecture rappelle que les prix fixés localement sont calculés pour protéger les consommateurs de hausses trop brutales, tout en garantissant l’approvisionnement de l’île.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux Mahorais expriment toutefois leur lassitude. « Quelques centimes, ça paraît rien, mais à force, c’est énorme sur notre budget », témoigne un habitant de Mamoudzou. Pour d’autres, cette révision illustre l’extrême dépendance énergétique du territoire, où chaque variation internationale se répercute immédiatement.
La préfecture insiste sur le caractère réglementé des tarifs et promet de rester vigilante face aux évolutions futures. Mais pour les usagers, déjà confrontés à la hausse du coût de la vie et aux difficultés quotidiennes, cette annonce n’est qu’un rappel supplémentaire : à Mayotte, le prix de l’énergie reste une équation fragile.






