Cette semaine des procès aux assises de Mayotte est marquée par une tension particulière. Lundi 22 septembre un détenu qui venait de prendre connaissance de sa condamnation à dix ans de réclusion criminelle a violemment perdu son sang-froid. À l’énoncé du verdict, il s’est emporté et a commis des dégradations dans la salle, allant jusqu’à endommager une cloison.
Les gendarmes, présents pour assurer la sécurité des audiences, sont immédiatement intervenus pour le maîtriser. L’homme a été conduit sans délai au centre pénitentiaire de Majicavo. Aucun blessé n’est à déplorer, mais l’incident illustre le climat pesant qui entoure le tribunal judiciaire et la violence latente dans les salles d’audience entre les magistrats, les forces de l’ordre et les prévenus. Beaucoup de personnes circulent dans les locaux du tribunal toute la journée. La présence des gendarmes en nombre questionne parfois, la réponse est désormais évidente, ils sont là pour protéger l’institution judiciaire et la population. Car depuis l’ouverture de la session d’assises, les audiences s’enchaînent, souvent liées à des affaires lourdes et sensibles. Les familles des victimes, comme celles des accusés, vivent des moments de forte intensité. Pour les forces de l’ordre et le personnel judiciaire, il s’agit de garantir à la fois la sérénité des débats et la sécurité de tous.






