Dans la nuit du 7 au 8 septembre, une opération de grande ampleur a conduit à l’interpellation de 16 personnes à Mayotte. Menée dans le cadre d’une commission rogatoire délivrée par les juges d’instruction de Mamoudzou, elle visait un réseau présumé de proxénétisme aggravé, d’aide à l’entrée et au séjour irréguliers ainsi que de traite d’êtres humains. Les perquisitions ont permis de saisir près de 6 000 euros, un véhicule, cinq moteurs de bateau, ainsi qu’un pistolet d’alarme et un taser. Douze suspects, nés entre 1957 et 2006, ont été mis en examen et pour la plupart placés en détention provisoire à Majicavo.
Ce réseau, qui aurait exploité des femmes malgaches à Chirongui et Chiconi depuis 2024, aurait blanchi plus de 207 000 euros. Le parquet souligne l’efficacité de la coopération entre l’antenne mahoraise de l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants, renforcée par Paris, et la section de recherches de Mamoudzou. Les investigations se poursuivent pour établir le rôle exact de chacun.
Les mis en cause risquent jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle et trois millions d’euros d’amende. Le parquet précise également que les clients identifiés seront renvoyés devant le tribunal, encourant jusqu’à 1 500 euros d’amende.
France Mayotte matin publiera demain des révélations exclusives sur cette affaire






