La nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre ouvre une nouvelle séquence politique pour la France, mais aussi pour Mayotte. Celui qui a été ministre des Outre-mer connaît intimement les réalités du 101e département. Son passage sur l’île lui a permis de mesurer l’ampleur des défis : immigration, insécurité, infrastructures, santé, éducation. Autant de dossiers qu’il a suivis de près et sur lesquels il a laissé l’image d’un ministre pragmatique et attentif aux réalités locales.
Sa connaissance du terrain constitue un atout considérable au moment où la refondation de Mayotte, enclenchée à travers la loi de programmation et les plans post-Chido, demande constance et détermination. Contrairement à nombre de responsables nationaux qui découvrent Mayotte à travers des rapports, Lecornu a foulé le sol mahorais, entendu les élus et partagé les préoccupations quotidiennes de la population.
Autre élément notable : il avait plaidé par le passé pour un durcissement de la relation avec les Comores, estimant qu’il fallait pousser Moroni à mieux contrôler ses frontières et à assumer sa part de responsabilité. Ce regard ferme mais réaliste pourrait marquer une inflexion dans la politique extérieure de la France vis-à-vis de la région.
À la tête du gouvernement, Lecornu aura désormais la charge de transformer cette expérience en leviers d’action. Pour Mayotte, cette nomination suscite l’espoir que la refondation du territoire ne reste pas un slogan, mais devienne une véritable priorité nationale.






