Dans le sud de l’île, les Ambassadeurs de l’Environnement multiplient les rencontres avec les agriculteurs et habitants afin de rappeler les dangers de la culture sur brûlis. Cette pratique, encore répandue dans les champs, les forêts ou les espaces protégés, est pourtant strictement interdite et entraîne de lourdes conséquences.
Les brûlis appauvrissent les sols, réduisent leur fertilité et diminuent la productivité agricole. Ils détruisent également la biodiversité, menaçant d’extinction des espèces endémiques et privant la faune de ses habitats naturels. Le risque d’incendie est majeur en saison sèche, aggravé par les débris végétaux laissés au sol par les cyclones Chido et Dikélédi. La ressource en eau est aussi compromise, les sols perdant leur capacité à retenir l’humidité.
Pour mieux sensibiliser, les agents se déploient dans les villages pour expliquer. Un agent s’adresse notamment en shibushi à la population, afin que le message de prévention atteigne chacun dans sa langue et son quotidien. Le rappel est clair : la culture sur brûlis est prohibée par la loi et expose les contrevenants à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Les autorités encouragent désormais les pratiques alternatives, comme le paillage, le compostage, les cultures associées ou l’agroforesterie, qui allient respect de l’environnement et savoir-faire local. Seule une mobilisation collective permettra de préserver durablement les terres et les forêts du Sud de Mayotte.






