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5 ans fermes pour l’organisateur local de l’immigration clandestine et des chiffres qui font peur

Mayotte attend la vaste opération de décasages annoncée par le ministre de l’intérieur. En attendant, les lignes de la LIC bougent avec des arrives toujours aussi importantes et des réseaux toujours aussi actifs…

Vendredi dernier, le tribunal judiciaire a condamné un organisateur  “mahorais” d’une filière d’immigration clandestine, à savoir un trafic d’êtres humains, il faut appeler un chat un chat, sachant que la tête du réseau comme à chaque fois, se trouve sur l’île étoile à Anjouan.

Un membre actif est donc tombé, mais pas le réseau en lui-même et la nature ayant horreur du vide, il ne reste plus qu’à attendre que le brache repousse.

En attendant, le condamné est comorien en situation irrégulière a écopé de 5 années de prison ferme et il opérait pour 3 filières comoriennes et faisait venir à Mayotte en moyenne trois kwassas avec au minimum 20 personnes à bord, le tout agrémenté de cartouches de cigarettes pour mettre du bon beurre dans les épinards…

A la barre du tribunal, l’homme a expliqué qu’il avait fait venir plus de 6 000 clandestins avec un chiffre d’affaires estimé à 1,5 million d’euros.

Les chiffres donnent le tournis tant ils sont énormes et expliquent pourquoi le trafic d’êtres humains a encore de beaux jours devant lui.

Lorsque l’on additionne les trois réseaux démantelés depuis le début de l’année, le curseur est placé à 20 000 personnes arrivées clandestinement sur le département.

Ainsi, des efforts incroyables sont déployés pour arrêter et reconduire à la frontière les clandestins d’un côté et de l’autre, les portes restent grandes ouvertes avec des chiffres départs et arrivées qui s’équilibrent au final. Mais à bien regarder, les arrivées sont plus nombreuses que les départs, ceci expliquant cela…

Les moyens déployés sont donc sur le papier insuffisants. Qui plus est, il convient de retenir que depuis plusieurs semaines dans le Sud de l’île, le nombre de kwassas ne faiblit pas, bien au contraire et il semblerait même qu’ils transportent de plus en plus de jeunes hommes âgés entre 20 et 25 ans.

Est-ce une manière de préparer la vaste opération de décasages qui doit se tenir après le mois sacré de Ramadan ?

La question est posée, la réponse devra être fournie. Dans tous les cas, l’immigration clandestine en direction de Mayotte ne faiblit pas.

Samuel Boscher

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