La quatrième journée de grève à la barge a débuté dans les mêmes conditions chaotiques que les jours précédents. Dès les premières heures du matin, le Georges Nahouda a tenté de charger environ 600 personnes à quai en Petite-Terre. Mais le commandant a refusé le départ, estimant que la capacité maximale était dépassée, le navire serait agréé pour 200 passagers. La tension est alors montée d’un cran parmi les usagers, contraints d’attendre une solution pour pouvoir traverser.
Un peu plus tard dans la matinée, c’est le Pole qui a tenté d’accoster en Grande-Terre. Après avoir déchargé ses passagers, plus de 600 personnes ont essayé de monter à bord. Là encore, le commandant a refusé de prendre la mer face à une surcharge manifeste. Les protestations des voyageurs n’y ont rien changé : le navire est resté immobilisé, symbole d’un service public qui ne répond pas aux besoins.
Ces scènes traduisent une cacophonie persistante qui fragilise encore davantage le quotidien des Mahorais. Entre la grève en cours, les réquisitions contestées et la pression constante sur les équipages, le fonctionnement normal de la barge semble hors de portée. Alors que ce service est vital pour relier Petite-Terre à Grande-Terre, la situation continue de se dégrader, plongeant chaque jour un peu plus la population dans l’exaspération et l’incertitude.






