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Une campagne électorale qui bat son plein à Sada avec la pression mise sur le maire

Pendant les semaines de manifestations qui ont émaillé l’actualité en début d’année 2018, de nombreuses revendications ont été émises, notamment dans le Sud avec le collectif des citoyens de Mayotte qui avait de grandes attentes. Celles-ci reviennent au goût du jour à Sada, à l’heure bien choisie des élections…

La situation se tend du côté de Sada où sur fond de campagne électorale à l’occasion des cantonales à rejouer, le collectif des citoyens de Mayotte fait savoir qu’ils demandent des comptes au maire sur des engagements qui avaient été pris à l’issue des grèves de 2018 et pour lesquels ils aimeraient savoir comment ils seront mis en œuvre.

En effet, selon le collectif, ces promesses tarderaient à se mettre en place ou seraient tout bonnement restées lettre morte. Parmi les attentes, le taux d’imposition. Les débats d’orientations budgétaires vont débuter dans les collectivités, le sujet est donc tout à fait de circonstance. Le maire de la localité ayant la main sur les impôts fonciers, les habitants se rappellent alors à son bon souvenir et essayent de mettre la pression pour que les impôts n’augmentent pas, voire qu’ils baissent.

Or, au moment où Sada a de grandes ambitions pour assurer son développement, ce genre d’attente risque de freiner le mouvement en limitant les entrées fiscales dans les caisses municipales ou alors de générer leur inflation ce qui ne sera pas du goût desdits administrés.

Mais encore, le collectif demande aussi des comptes sur les habitats illégaux, les squats de parcelles et réclame le bilan du maire dans son action pour lutter contre ces phénomènes.

Bien évidemment et fatalement dans le corolaire, les citoyens parlent aussi de scolarisation des enfants étrangers qu’ils trouvent en nombre trop important dans les établissements de la localité.

Le manque d’une politique municipale effective contre les marchands de sommeil est encore reproché au premier magistrat de la commune. 

Pour se faire mieux entendre, l’hôtel de ville a été fermé cette semaine et parmi les manifestants, des proches des candidats aux prochaines élections auraient été aperçus, laissant penser qu’au-delà des attentes du collectif, les enjeux politiques se mettent en place et ce, à quelques encablures du premier tour de scrutin.

Rien d’exceptionnel à cela pourra-t-on dire, il s’agit là encore des affres de la campagne qui bat son plein et use de tous moyens pour faire le plein des urnes.

A ce titre, les réseaux sociaux s’en donnent aussi à cœur joie sur le sujet avec même des poèmes qui fleurissent sous l’angle des marchands de sommeil ou des conjugaisons de verbe déclinées de la manière suivante : “Je donne mon champ à un clandestin. Tu donnes ton champ à un clandestin. Il donne son champ à un clandestin. Nous donnons nos champs à des clandestins…”

Bref, le ton est donné et au-delà des semaines de manifestations qui ont paralysé l’île notamment sur les thèmes de l’insécurité et de l’immigration, c’est bien le jeu politique qui bat son plein et montera crescendo jusqu’à ce que le chemin vers les urnes soit ouvert.

Samuel Boscher

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