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Les îles vanille réapparaissent après des mois de stase en servant la relance du tourisme régional via les prochains jeux des îles

 

Le concept marketing “Les Îles Vanille” a été défini en 2010. Les professionnels du Tourisme avaient alors conscience que l’essor touristique de La Réunion, de Maurice, de Madagascar, des Seychelles, des Comores, et de Mayotte devait passer par la mise en commun de moyens et de savoir-faire spécifiques. Mais les ambitions de développement ont été freinées avec la crise de la Covid et l’association semble vouloir aujourd’hui renaître de ses cendres en centrant sa politique via les prochains jeux des îles…

“Des plus beaux hôtels à un gîte et chambre d’hôte au forfait tout inclus et même en last minute, vous trouverez de quoi passer des vacances inoubliables. Des plus belles plages aux plus beaux endroits, des vacances à la montagne aux vacances à la mer toutes vos idées vacances sont dans les îles vanille” se décrit l’association régionale créée en 2010 et qui fait figure d’office international du tourisme dans la zone Sud Océan Indien.

Il ne faut pas s’y tromper, c’est très mal écrit, mais cela définit sans doute la manière dont a été pensé le concept à l’origine. Cependant, les ambitions étaient là et l’outil avait au moins le mérite d’exister, jusqu’à ce que la crise de la covid ne s’invite et jette au rencard le concept. Or, après des mois d’aphasie, les îles vanille reviennent en diffusant un communiqué laconique et pathétiquement creux qui se veut pourtant porteur de nouvelles perspectives. En effet, le super office du tourisme et ce, sous l’impulsion de son président réunionnais Wilfrid Bertile, veut rebooster le secteur en créant de nouvelles pistes de coopération avec les îles de l’océan Indien. Sur le papier, c’est alléchant et fait penser un instant à l’esprit de la Commission Océan Indien. Pourtant, si les îles vanille ont intégré Mayotte, la COI ne l’a toujours pas envisagé… Ceci dit, après des mois de pandémie et d’assèchement économique avec la fermeture des frontières et la mise en place de restrictions en tous genres, il était nécessaire de faire quelque chose. Car si la pandémie a été catastrophique, elle a néanmoins engendré de nouvelles aspirations et de nouvelles manières de voyager.

On ne pense ainsi plus vacances ou déplacement sans anticiper l’assurance de bonnes conditions sanitaires que l’ensemble des îles doivent contribuer à instaurer, chacune à leur échelle, mais selon une méthode commune. Il s’agit donc aujourd’hui pour l’association de viser “plus loin que le tourisme”. C’est en tout cas la politique envisagée.

Certes, mais comment faire ? “Utiliser les grands événements à venir, une volonté commune, doit permettre une meilleure mise en avant de nos territoires. Ainsi, les jeux des Iles de l’océan Indien pourraient être l’occasion de présenter les atouts de toutes nos régions.

Cette synergie entre le sport, la culture et le tourisme favoriserait une meilleure connaissance mutuelle de nos destinations” indique le président de l’association Wilfrid Bertile. En clair, il s’agit entre autres pistes, d’utiliser les jeux des îles de 2023 comme vecteur de développement, tout comme le fait la France avec les JO de Paris en 2024. L’idée n’est pas mauvaise, mais elle apparaît boiteuse car encore faudrait-il que Mayotte occupe la même place que l’ensemble des autres îles non pas au sein du comité des jeux, ce qui est aujourd’hui loin d’être le cas.

Ainsi, aux aspirations de relance qui semblent un peu balancées à la va-vite par la présidence réunionnaise, il conviendrait sans doute d’assainir au préalable la dimension diplomatique et politique régionale afin que la synergie imaginée soit effectivement réalisable. Samuel Boscher

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