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Une mère demande réparation pour une relation sexuelle consentie par sa fille

Est-il possible de parler de culture ou de tradition lorsqu’une jeune fille doit répondre d’une relation sexuelle avec un petit ami ? La société à Mayotte (une certaine partie en tout cas) demeure en bien des points encore très archaïque. Explications…

Hier dimanche, consacrait la journée des droits de l’enfant et notamment de leur protection, un sujet malheureusement trop souvent d’actualité à Mayotte.

A cela s’ajoutent les campagnes de lutte contre les violences faites aux femmes, à l’instar de celle de l’ACFAV qui débute contre le harcèlement notamment…

Or, l’actualité rapporte des faits au sein de la communauté comorienne de Kawéni, qu’une jeune fille aurait eu une relation sexuelle consentie avec son petit ami. Jusque-là pas de problème, c’est la vie. Mais la maman de l’adolescente a bien senti qu’il y avait anguille sous roche, que sa fille avait perdu sa virginité. Mécontente, elle a conduit sa fille au commissariat pour déposer plainte pour viol.

Les parties prenantes ont donc été entendues, dont le petit ami accusé et il s’avère tout simplement que la perte de la virginité de sa fille avait motivé la mère de famille à demander réparation pour effacer la “honte” ressentie…

C’est pourquoi elle n’a pas hésité à demander un dédommagement financier que le petit ami s’est bien évidemment refusé à consentir.

Ce n’est pas nouveau, mais cela démontre à quel point certains pans de la société vivent encore au moyen-âge, estimant qu’une relation sexuelle avant mariage est un péché.

Ce point de vue reste d’ailleurs encore fortement ancré dans de nombreuses familles et pas seulement musulmanes, la “petite fleur” d’une adolescente, d’une jeune femme, devant demeurer intacte pour un seul homme un seul, en vue du sacrement du mariage.

En attendant, pour les deux adolescents mineurs qui ont eu le tort de s’aimer, la plus grande violence aura été d’être à la fois pour l’un accusé de viol et pour l’autre, d’avoir sali le nom et l’honneur de sa famille.

Le 21ème siècle vient de prendre un nouveau coup derrière les oreilles lorsque celui tient à célébrer la lutte contre les violences faites aux femmes ou contre les maltraitances sur enfants…

Samuel Boscher

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