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Un nourrisson meurt dans l’incendie d’une case illégale

Les incendies sont légion à Mayotte et ce, aux quatre coins de l’île et la majeure partie du temps dans des favelas où règne l’habitat insalubre. C’est une nouvelle fois ce qui s’est produit à Longoni…

Il s’agit d’un nouveau drame qui s’est produit au cœur du monde de l’habitat précaire et insalubre. Les faits se sont produits lundi dans la matinée aux abords du village de Longoni.

Un incendie s’est déclaré dans une case en tôles dont bien évidemment l’accès était extrêmement compliqué pour les sapeurs-pompiers.

Le feu s’est alors propagé très rapidement aux alentours parmi les déchets environnants, ne facilitant pas une intervention.

Malheureusement, dans l’habitation se trouvait un bébé âgé de 6 mois qui dormait alors que sa maman se trouvait à l’extérieur. Le petit n’a pas survécu au sinistre dont l’intensité s’est faite rapidement de plus en plus forte.

Selon les pompiers, le départ de feu pourrait être dû à un raccordement électrique défectueux mais aussi et surtout illégal avec un câble trop faible sur lequel trop d’appareils devaient être branchés. Le câble n’aurait ainsi pas résisté créant un court-circuit mortel.

Bien évidemment, ce genre de fait n’est pas nouveau et depuis des années, les services d’EDM luttent contre la distribution et la revente illégale d’énergie. Nombreuses sont les victimes mais les branchements sauvages se multiplient au gré des bidonvilles qui sortent de terre comme des champignons malgré les opérations de destruction d’habitats insalubres sur l’ensemble du territoire.

En attendant, il est permis de se poser la question aujourd’hui quant à la responsabilité de celui ou celle qui a permis un tel raccordement électrique ayant causé la mort d’un nourrisson.

Un tel drame était hautement prévisible avec ce genre de pratique qui a la vie dure et met du beurre dans les épinards chaque mois à bien des marchands de sommeil n’étant guère impressionnés par les sanctions posées par la loi.

Néanmoins, il est tout de même aussi permis de se poser des questions quant à l’action de l’opérateur énergétique. Il n’est pas compliqué de savoir dans un bidonville qu’elle habitat dispose de l’électricité (lumière, parabole…). Dans tous les cas, il s’agira d’une case qui ne respecte pas le consuel, le cahier des charges obligatoire des installations. Il devrait donc y avoir chaque année des milliers d’opérations de débranchement ?

Samuel Boscher

Image d’archives

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