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Un jeune homme déséquilibré mental tue son cousin et blesse grièvement sa grand-mère

Il y a peu ou pas d’unité psychiatrique adaptée à Mayotte pour prendre en charge les malades qui sont pourtant nombreux. Une nouvelle fois, un drame s’est donc produit alors qu’il aurait sans doute pu être évité.

Hier matin à Kani-Kéli, un jeune majeur relativement connu des habitants de la commune pour ne pas avoir toute sa tête souffrant de troubles psychologiques sévères et ayant déjà été vu par des psychiatres, des psychologues, sans qu’il y ait de structures adaptées pour répondre à ses problèmes, s’est présenté dans une habitation de sa famille alors qu’il était visiblement en crise.

Armé d’un couteau, il a poignardé à 7 ou 9 reprises l’un de ses cousins âgé de 19 ans qui s’est effondré sur place et n’a pas survécu aux coups portés. Il s’en est ensuite pris à sa grand-mère âgée de 95 ans qu’il aussi frappé à plusieurs reprises au niveau de la gorge.

Un voisin qui a entendu les cris s’est alors rendu sur place et a aussitôt donné l’alerte. Lorsque les secours sont arrivés, la grand-mère était toujours consciente mais son pronostic vital a alors été engagé. Elle a été évacuée par hélicoptère jusqu’au centre hospitalier de Mamoudzou et à l’heure où ces lignes ont été écrites, il n’y avait pas de nouvelle sur l’évolution de son état. Le jeune meurtrier est pour sa part rentré chez lui après ses méfaits avant d’être interpellé par les gendarmes sans opposer de résistance.

Le jeune homme est aussi connu des forces de l’ordre et a des antécédents pour des petits larcins, des caillassages et des dégradations volontaires de véhicules.

Il s’agit d’un nouveau drame, d’une terrible affaire de troubles psychologiques non pris en charge sur le département et qui ont conduit au minimum à la mort d’un jeune homme. Il appartiendra à l’enquête ouverte et surtout à la justice s’il était responsable de ses actes au moins des faits, mais tout porte à croire qu’il était en crise et qu’il n’aurait pas dû se trouver là dans son état.

Le pire aurait sans doute pu être évité s’il avait été pris en charge de manière adaptée…

Samuel Boscher

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